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Le changement, c'est bien quand cela vient de l'intérieur,… mais c'est encore bien mieux quand c'est accompagné !

  • par Karine Morenville
  • 22 juil., 2024

Les clés d'un changement réussi résident dans 2 notions fondamentales :

·      1 socle solide et agile

·      3 piliers fondamentaux

 Le socle, c’est d’abord une méthode fiable qui va structurer et jalonner le projet en lui donnant sens, clarté et direction. A l'intérieur de cette structure à la fois solide et malléable, on va pouvoir introduire une bonne dose d'intuition et de créativité pour s'adapter constamment au contexte et au milieu. Et c'est ce savant mélange d'aplomb, de souplesse et d’inventivité qui va constituer la base d’un projet équilibré, où rien n'est conçu à l'avance. Tout se construit pas à pas en s'appuyant sur toutes les ressources existantes du projet. L'humain en est bien sûr le centre, ce coeur palpitant capable de tout changer !

 Sur ce socle commun vont se dresser 3 piliers :

·      Participer

·      Se projeter

·      S'approprier

Participer, c'est se donner les moyens de partager la réflexion avec ceux qui vivront les lieux. Cela passe d'abord par une observation et une écoute individuelle attentive, que l'on nommera diagnostic ou constat et que l'on va activer et enrichir par le récit local, puis l'échange collectif. Il en ressortira non seulement des attentes, des besoins, des pratiques, mais surtout des émotions, des représentations, des symboles aussi, que l’on va aider à faire émerger et à transformer en projet collectif. La restitution devient alors essentielle, car l’un des bienfaits de la participation est de reconnaître ce que l’on est individuellement et collectivement, puis de bâtir sur ces fondations. Sans cette connaissance fine et reconnaissance mutuelle, on ne changera qu’à la marge ou on entrera dans un processus d’éternel recommencement. Participer, c’est donc d’abord se donner les moyens d’exister individuellement et collectivement et d’agir en toute connaissance de cause.

 Se projeter, c'est ouvrir une fenêtre sur ce que sera demain. La perspective va se construire progressivement grâce à l’information qui sera donnée tout au long du projet et à la mise en place d’une série d’évènements participatifs. Créer cette dynamique régulière est essentielle, évite les rumeurs, donne le tempo, du sens collectif à l'action et rassure. Ce qu’on entrevoit avec de plus en plus de détails devient alors une réalité de mieux en mieux acceptable, d’autant plus si cette dernière est partagée et créatrice de liens.

 S’approprier, c’est le résultat d’une participation, active et constructive, et d’une projection progressive dans le futur. J’adhère d’autant mieux à quelque chose quand je prends part au processus de conception, ou l’un de mes pairs dans lequel je me reconnais, et lorsque l’initiative se révèle positive pour le bien commun. C’est la confiance établie qui ouvre le champ des possibles et transforme l’incertitude et l’ingratitude du changement en mouvement collectif fédérateur. Il en résulte le plus souvent une grande fierté collective.

 Le rôle de l'accompagnant au changement est déterminant pour établir ce socle et permettre à ces 3 piliers fondamentaux d’exister, de libérer la réflexion individuelle et collective, d’inventer des formes d'actions participatives renouvelées et pleinement adaptées au contexte et à l’environnement, pour établir la confiance et co-construire l’avenir. La méthode « Hommes & Lieux » est la résultante de plus de 6 années d'expérimentations sur le terrain, issues d’intuitions et d’une conviction profonde : conduire le changement, c’est simplement donner à chacun les moyens d’y participer et d’envisager ensemble un même chemin à prendre.

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